peter.mahr

<2019.4> L’art philosophique. L’opéra privé. 50 ans In the Court of the Crimson King. 8.073 Zeichen. online 2. 10. 2019 .html


Qu’est-ce que nous fascine des années 60? L’imagination? La jeunesse? L’experiment? Qu’est-ce qu’il soit, il s’est produit nulle part ailleurs comme dans la musique pop. En courant de la décennie groupes poussaient comme des champignons de plus en plus. Le 10 octobre 1969 sortait In the Court of the Crimson King, le premier disque de King Crimson. Sensationnel comme le groupe rock live, l’album marquait le cinquième du classement britannique long play, en Japon même premier.

La face A commence avec un riff exigeant. Comme dans une chambre hermétique sont assénés des choques électriques de la guitare simultanément avec des cris: „Blood rack barbed wire / Politicians’ funeral pyre / Innocents raped with napalm fire / Twenty first century schizoid man“. Hurlant de douleur, la guitare et le saxophone s’enfuirent dans le trois-quatre d’une improvisation bebop. Chaos free jazz finit l’horreur. Coupe, numéro deux: le chanson folk „I Talk to the Wind“. Avec des harmonies musicales aliénés on parle aux rêveurs: „Said the straight man to the late man / Where have you been?“ Flute et guitare doucement électrique dégustent l’idylle en solo afin de renfler dans un tourbillon d’une timbale à la chanson troisième, la longue „Epitaph“. „Confusion will be my epitaph / As I crawl a cracked and broken path / But I fear tomorrow I'll be crying“. C’est Weltschmerz exécuté vivement. Grand cinéma aussi le mellotron métallique et chatoyant qui peut appeler et modifier avec des tastes les singulières bandes son des cordes dans tous les hauteurs. Il déménage un accord diminué en mode majeure deux tons plus hauts au zénith orchestral en mode mineure (minute 3:43-3:56). Suit un fade-out hymnique et presque infini.

La face B ouvre avec le numéro quatre et chante un „Moonchild“ féminine comme il puisse figurer au firmament peint sur le côté intérieur de la pochette de l’album. Un ton sinus de la guitare flotte en distance. Après, des clusters sereins d’un vibraphone scintillant, d’une guitare drôle et d’une percussion sèche se circonviennent associativement. La finale imposante „The Court of the Crimson King“, numéro dernier avec dix minutes, apporte un refrain polyphonique originaire de Essay For Orchestra 1 de Samuel Barber. Le mellotron conduit aux strophes d’une composition sophistiquemment empilée. Clavecin électrique et phrases des clarinettes soutiennent le pathos presquement bombastique. La pièce finit brusquement avec quelques secondes de la musique électronique comme dans le film 2001 A Space Odyssey.

Aujourd’hui l’aîné de King Crimson est regardé comme fondation d’un genre entier. Avait tenté The Beatles de forger des contenus politique, de la poésie enlevée et de la musique instrumentale avec le long play Sergeant Pepper’s Lonely Heart’s Club Band, réussaient seulement King Crimson à unir les parts exposées heterogènes. Pour la première fois fondaient à la manière convaincant psychédélisme, symphonie, musique folk, jazz, musique electronique et improvisation afin d’un rock complexe. La dynamique rhythmique arrivait le défi bienvenu dans la discothèque. Désormais des compositions seront montés ou mixés en se rapportant. Pour la première fois un groupe traitait collectivement à studio leurs pièces enlevées pour effectuer un sound typique.

À ce modèle impressionante attachaient pendant les années après 1969 le soi-disant ‚rock progressif‘ incluant de la musique classique et romantique jusqu’à l’anti-modernisme du vingtième siècle. Musique formidable se formait de Emerson, Lake & Palmer, Jethro Tull, Gentle Giant, Curved Air, Genesis et Yes. Suivant immédiatement l’album de King Crimson même Pink Floyd et Black Sabbath etaient inspirés conceptuellement.

Pour telles créations il faut les musiciens assortis. En cas de King Crimson trois amis jeunes et érudits de la région autour de Bournemouth à la côte méridionale anglais se groupaient avec deux amis Londoniens: le guitarist conscient de sound Robert Fripp, le diversifiant tambour-percussionniste et background chanteur Michael Giles, le chanteur-guitariste basse empathique Greg Lake conjointement avec l’arrangeur big band et multitalent instrumentale Ian McDonald chantant background et jouant le mellotron, le piano, l’harmonium, le clavecin, le vibraphone, le saxophone, des flutes et clarinets et avec le donneur du nom du band, Peter Sinfield, le poète fantasy, l’éclairagiste et le commettant des dessins pochette.

La pochette du tout! Aquarelliste Barry Godber fait bleuir une tête rouge gigantesque, grave et un peu comme à bande dessinée. Il fractionne ce faisant le violet rougeâtre du carmin traditionel majestique. Le crâne est retourné vers l’extérieure comme d’une de telles étoiles peint au côté intérieure de la pochette qui semblent à la fois comme des cloques dans une lampe à lave. Les yeux et la bouche sont ouvert grand en horreur paranoïaque. Le cri reste muet. Qu’est-ce que c’est? Une illustration d’une torture dans la guerre Vietnam? L’exemplification d’un bad trip LSD d’un hippie? Ou est-il même, quoique peu vraisemblable, le roi crimson qui ne la poésie ni la pochette identifient ailleurs?

Ce fait inexpliqué appartient aux puissances du disque. La pochette sans écriture prend du galon aux décors véritables pour l’imagination des écouteurs. À part des opéras rock comme Tommy de The Who ou le show multimédia de Andy Warhol et de Velvet Underground il sâgit ici d’un opéra ouvert à l’état de matière première. L’auditrice peut combiner à discrétion les pièces, les paroles imprimées bien lisibles et les deux images émouvantes. Elle peut associer librement les figures sonores, imagées et littéraires à une fiction private. Oui, elle peut assembler un drame musical, sans souci de l’art vénérable de l’opéra.

Il n’étonne pas que In the Court of the Crimson King avait du succès. Mais pour le groupe ce succès ne faisait pas tous les biens. Le référentiel parfait du long play avec re-recording considérable surmenait les concerts intensifs et précis. Une tournée USA fin 1969 coûtait beaucoup d’énergie. Tension entre les musiciens achevait le groupe. Giles et McDonald débarquaient. Lake laissait débaucher par Keith Emerson pour son projet avec Carl Palmer. Peu sen est fallu que le groupe ne brise.

Mais des pièces fabuleuses comme le „Mars“ épouvantable attendaient l’enregistrement. Fripp et Sinfield continuaient quoique par remaniement permanent du groupe. Les albums suivants napprochaient pas entièrement l’unité souveraine de l’ainé. Des pertes de stylistique, sound et force etaient la conséquence. Un peu plus tard King Crimson venait à un rock plus dur et favorisant les guitares. En générale, dans les années 80 le rock ‚progressif‘ ne pouvait résister à la perte des formes musicales qui était effectuée par lascension du compact disque. Ce rock coulait presque comme coulait le long play vinyl et sa musique créative en deux fois vingt minutes et la pochette en 30 × 30 centimètre.

Seulement dans les années 90 le modèle King Crimson etait ressaisi par des groupes comme Radiohead, Dream Theater et Porcupine Tree. Dans „Power“ le rappeur Kanye West s’occupait de „21st Century Schizoid Man“ thématiquement et avec échantillon. Entretemps le ‚rock progressif‘ est avancé à une catégorie par le template tôt de King Crimson. Même le groupe autour de Robert Fripp joue de nouveau dans des concerts longues depuis 2004 „Schizoid Man“, „Epitaph“ et „The Court of the Crimson King“. Un grand album se perpétue en manières diverses.

Références:

Covach, John (2006): What’s That Sound? An Introduction to Rock Music, New York: Norton.

Eco, Umberto (1962): Opera aperta. Forma e indeterminazione nelle poetiche contemporanee, = Portico. Critica e saggi 38, Milano: Casa Ed. Valentino Bompiani.

Keeling, Andrew (2009): Musical guide to In the court of the Crimson King by King Crimson, hg. v. Mark Graham, Cambridge-E: Spaceward.

Macan, Edward (1997): Rocking the Classics: English Progressive Rock and the Counterculture, New York-NY/Oxford-E: Oxford University Press.

Smith, Sid (2001): In the court of King Crimson, London: Helter Skelter.

 

Peter Mahr © 2019

http://homepage.univie.ac.at/peter.mahr/